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mardi 29 mai 2012

Chronique : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre de Ruta Sepetys

Informations

Editions : Gallimard
Collection : Scripto

Année d'édition : 2011

416 pages

Prix : environ 15 €

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Ma note : 9,5 / 10


Résumé


Une nuit de juin 1941, Lina, quinze ans, sa mère, Elena et son petit frère, Jonas, dix ans sont brutalement arrêtés par la police secrète soviétique.
Au bout d’un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau et sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir. Dans le kolkhoze, le travail de la terre est éreintant. Mais malgré la mort, la maladie, le froid, la faim et la terreur, Lina tient bon, soutenue par une mère exemplaire, son amour pour un jeune déporté de dix-sept ans, Andrius, et portée par sa volonté de témoigner au nom de tous et de transmettre un signe de vie à son père (condamné à mort dans un autre camp) grâce à son art du dessin et à l’écriture.
Mon avis


Quelle puissance ! J'ai été subjuguée par la force de ce livre. Emouvant en même temps. Le mental des personnages, leur caractère, leur état d'esprit, leur espoir...  est à la fois touchant par l'énergie et la vigueur qui émane d'eux, et par leurs conditions de vie et leur aventure.

C'est vraiment magistral, ce n'est pas un livre innocent, l'histoire ne peut être oubliée. Même s'il s'agit d'un roman historique, il relate des faits réels. Il nous montre que tout est possible, il nous montre la puissance de l'espoir.

 Ce sujet est si peu courant qu'il en est oublié, il est incontestable que la déportation des Lituaniens en Sibérie est un épisode de l'histoire passé sous silence, on en entend vaguement parler, mais on ne sait pas, et on ne cherche pas à savoir.
C'est pour cela que ce livre constitue également un hommage aux peuples baltes qui ont vécus durant cette période.

Cette lecture m'a clairement déconstruite, elle m'a anéantie, et pourtant, je ne l'ai ressenti qu'en fermant le livre. L'histoire est tellement prenante et riche en action que le chamboulement n'intervient qu'après avoir fini le livre.

Les personnages se dévoilent au fur et à mesure, il n'y a pas de précipitation et ils sont vraiment très  attachants.

Il s'agit indéniablement d'une belle leçon de vie, c'est fort, c'est poignant, c'est beau.

La fin : C'est le seul point négatif que j'aurais à souligner. Il n'y a pas de vrai fin. On se retrouve plusieurs années plus tard. J'avais imaginé 2 solutions de fin mais j'aurais aimé savoir comment elle se passe.


Mes extraits préférés


  " - Voici ce qu'il a écrit << Sur mon corps pourissant pousseront des fleurs. Je serai dans ces fleurs et connaîtrai l'éternité.>> N'est-ce pas magnifique ?"

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, extrait du chapitre 78, page380 


"Le bruit de ses sanglots entrecoupés m'avait fait mal. Physiquement mal."

Ce qu'il n'ont pas pu nous prendre, extrait du chapitre 83, page 403



mercredi 23 mai 2012

Chronique : Blog de Jean-Philippe Blondel


Informations

Editions : Actes Sud Junior


Année d'édition : 2010


Prix : environ 10 €


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Ma note : 7/10

Résumé

" Le blog, c'est mon espace privé. Mon domaine. Et il a tout salopé. Je trouve ça dégueulasse. Ma révolte, je la revendique. Parce qu'il ne s'est pas retrouvé sur mon blog par hasard. Et qu'il ne s'y est pas rendu qu'une fois. Il l'a suivi, pisté, décortiqué. Quand je suis en face de lui, maintenant, j'ai l'impression de me prmener nu en pleine ville. "

Révolté par cette trahison, par ce "viol virtuel", le narrateur décide de ne plus adresser la parole à son père. Pour ce racheter, ce dernier lui fait un don... une plongée dans le passé qui ne sera pas sans conséquence. Un roman de la filiation et de l'écriture intime.

Mon avis


Petit roman sympa, très court et sans longueurs. Au contraire, je reste un peu sur ma faim. L'histoire est agréable mais il n'y a rien de transcendant ! L'auteur aurait sans doute pu approfondir un peu l'histoire et le décors. De même, les personnages sont un peu fades et sans grande personnalité. L'intrigue est assez vite résolue et un peu sommaire.

En outre, le thême de <<Blog>> qui est quand même censé être le point crucial du livre est peu exploitée et n'occupe pas une place très importante dans le roman.

La relation Père-Fils est certes compliquée, mais l'auteur de nous le fait pas vraiment ressentir, les personnages n'ont pas vraiment l'air d'en souffrir. Cependant, les relations familiales sont biens décrites, on sent un lien qui unit cette famille malgré les difficultés. Le fait que le père ne soit pas très présent, alors qu'il est présenté comme un personnage clé, m'a un peu dérangé.

La petite histoire d'amour arrive un peu comme un cheveux sur la soupe, elle est mignone, mais ne sert pas à grand chose. Celà donne cependant un peu de fraîcheure au livre ce qui est assez plaisant.

La fin est un peu courte et j'aurais aimé qu'elle soit un peu plus développée mais ce n'est pas un gros problème.

Mon passage préféré


  "[...]la fiction, c'était peut-être ma façon de réduire la souffrance. De la maîtriser. Et surtout, de n'être jamais seul. "

Blog, extrait du chapitre 9, page 62

Mes empreints médiathèque

Nana, tome 5 & 6 d'Ai Yazawa

 Blog de Jean-Philippe Blondel


Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre de Ruta Spetys


Chroniques de la fin du monde, tome 1 de Susan Beth Pfeffer

lundi 21 mai 2012

Chronique : Parce que je t'aime de Guillaume Musso

Informations

Editions : XO


Année d'édition : 2007


Prix : environ 20€ en grand format, ou 8€ en format poche


Acheter ce livre : ICI ou ICI pour le format poche


Ma note : 9/10

 Résumé

Layla, petite fille de cinq ans, disparaît dans un centre commercial de Los Angeles. Ses parents, brisés, finissent par se séparer. Cinq ans plus tard, elle est retrouvée à l'endroit exact où l'on avait perdu sa trace. Elle est vivante mais reste plongée dans un étrange mutisme. A la joie des retrouvailles, succèdent alors les interrogations : où était Layla pendant cette période ? Avec qui ? Et surtout : pourquoi est-elle revenue ? Une histoire d'amour envoûtante, un livre profondément humain qui vous plonge dans le mystère et le suspense, un dénouement que vous n'oublierez pas.

Mon avis


Petite perle de la littérature dramatique, "Parce que je t'aime" m'a entrainé dans une vague d'émotions, à la fois touchantes, tristes et extrèmement réalistes.

Comment ne pas être touché(e) par l'histoire de ce père qui porte un amour démesuré à sa fille, par ces inconnus si  uniques qu'ils en deviennent attachants, par ce parfum permanant de trahison qui flotte dans l'air...

Ce livre fait preuve d'un grand humanisme, et les reflexions psychologiques présentes pendant toute la durée du roman font réfléchir et donnent un vrai sens à l'histoire.

Les liens qui se forment entre les personnages paraissent vraiment réels et sont très bien amenés. D'autant plus que les flash-backs des personnages permettent vraiment de mieux comprendre l'histoire par petit bout sans anéantir le suspense, plutôt en l'enrichissant.

Les émotions sont si bien retranscrites que l'on ressent les sentiments des personnages, on ne forme plus qu'un avec eux, on voit leurs larmes couler dans nos yeux, on percoit leur sang battre dans nos tempes.

Un sujet mené d'une main de maître jusqu'à son terme. Trois combats reliés par la force du destin, trois combats pour redevenir vivants, trois combats qui n'en forment en réalité qu'un seul...

En quelques mots, une magnifique histoire qui reste gravée, qui refera peut-être surface un jour, au moment où on s'y attendra le moins...

La fin : La fin est riche en révélations, agrémentée de quelques coïncidences toujours plaisantes. Je vous avouerai cependant que je n'ai pu réprimer un léger sentiment de trahison...

Un conseil : Juste de ne pas essayer d'imaginer la fin...


Mes extraits préférés :


"Pour la première fois de leur existence, ils découvrent que la vie n'est pas que souffrance ou solitude. Pour la première fois de leur existence, ils constantent que les relations humaines ne sont pas faites que de rapports de force.
Chacun va trouver en l'autre une sécurité affective, une conviction et une force. La conviction, quoi qu'il arrive, de pouvoir toujours compter sur quelqu'un.
La force de ne jamais se laisser détruire."

Parce que je t'aime, extrait du chapitre 19, page 153

"[...]on peut connaître quelque chose sans jamais s'y habituer."

Parce que je t'aime, extrait du chapitre 19, page 154

"-On finit par survivre, on n'oublie jamais, la douleur est toujours tapie au fond de notre coeur, mais on finit par survivre."

Parce que je t'aime, extrait du chapitre 25, page 220




dimanche 20 mai 2012

In My Mailbox 1 (20 Mai 2012)

Voici mes acquisitions de la semaine :


Gossip Girl, tome 1
de Cecily VON ZIEGESAR
Fleuve Noir








       Les Radley
       de Matt HAIG
       Le Livre de Poche


Confessions d'une accro du shopping
de Sophie KINSELLA
POCKET

lundi 7 mai 2012

Chronique : Oksa Pollock, tome 1 d'Anne Plichota & Cendrine Wolf

Informations

Edition : XO


Année d'édition : 2010


Prix : environ 20 €


Acheter ce livre ICI


Ma note : 8/10


Résumé

Oksa Pollock, 13 ans, pensait être comme tout le monde, mais ce soir tout a changé… Un peu angoissée par la rentrée dans son nouveau collège, Oksa déclenche tout à coup des phénomènes étranges dans sa chambre. Un coin de son bureau prend feu, ses cartons de déménagement pas encore défaits explosent… Elle qui a toujours rêvé d’être une ninja, voilà qu’elle se découvre des dons surnaturels ! Perdue et terrifiée, elle se garde bien d’en parler. Mais ce n’est pas fini. Le même soir apparaît sur son ventre une mystérieuse empreinte. Mise dans la confidence, sa grand-mère, l’excentrique Dragomira, lui avoue le secret de ses origines : la famille Pollock vient d’Édéfia, un monde invisible caché quelque part sur Terre.Oksa est leur Inespérée, leur seul espoir d’y retourner. Oksa ne sera plus jamais la même. Et malgré l’aide de son meilleur ami Gus, il va lui être bien difficile de concilier sa vie de collégienne ordinaire avec l’accomplissement de son stupéfiant destin.


Mon avis

Un livre qui n'a pas révolutionné le style mais qui se démarque amplement par son originalité innovante et ma fois, assez impressionnante.

Ce livre met en place une histoire assez banale, très courante dans la littérature fantastique, mais le monde mis en place autour de l'histoire centrale est le truc en plus qui donne au roman son originalité novatrice.

En ce qui concerne les personnages, j'ai vraiment bien accrohé avec Oksa, son côté un peu ninja m'a beaucoup fait rire. Oksa est attachante, tant par son innocence que par son insouciance, deux mots qui ont pour habitude de ne pas appartenir au même contexte et qui pourtant reflètent à la perfection la personnalité d' Oksa.

J'ai également beaucoup aimé Dragomira, la grand-mère d'Oksa, son excentricité à toute épreuve, sa joie de vivre et son caractère égocentrique la rendent fascinante et captivante.

Quelques détails m'ont cependant un peu dérangé au cours de ma lecture, en particulier les noms des plantes, des créatures et des sorts. Même si certains sont très bien trouvés, d'autres me semblent assez peu inventifs, en clair, trop basiques et pas assez recherchés !

La fin : La fin est, je trouve,  un petit peu brouillon  même si elle n'est pas déagréable. Elle laisse évidemment présager une suite assez intéressante (que je lirais sans doute) mais qui ne paraît pas obligatoire, ce tome peut, je pense, se suffir à lui seul.


Mon extrait préféré

"Enfin, à bout de souffle, il tendit le bras et concentra toute sa hargne en direction de l'énorme faitout en cuivre qui, quelques secondes plus tard, se retrouva projeté et aplati comme une crêpe contre le mur opposé. La lutte contre son premier ennemi venait de commencer. Un ennemi invisible et pourtant terriblement puissant : lui-même."

Oksa Pollock, tome 1, extrait du chapitre 69, page 420



A VENIR : -Chronique : Vert Emeraude de Kerstin Gier
                   - Mes empreints biblothèques



vendredi 4 mai 2012

Chronique : Nana, tome 2,3 & 4 d' Ai Yazawa


 Informations

Edition : DELCOURT   

Année d'edition :  2003 pour les trois tomes

Ma note : 9/10

Résumé, tome 2

La 1ère Nana est montée à Tokyo pour être avec ses amis et Shôji, son petit ami. La seconde y est monté pour tenter de reformer son groupe après sa douloureuse séparation avec celui qu'elle aimait, Ren.
Le coeur rempli d'espoir, toutes deux partent pour tokyo le même jour au même moment et de rencontrent par le plus grand des hasards dans le train.
Ces deux jeunes filles n'ont aucun point commun, tant sur le plan de leur caractère que sur celui de leur milieu social et pourtant, elles deviennent colocataires.

Résumé, tome 3

Alors que Nana Komatsu venait de toruver un emploi, voilà que la boutique de son employeur ferme. Elle cherche donc autre chose et trouve un nouveau job dans une petite maison d'édition et même si son travail ne lui convient pas vraiment, elle est bien déterminée à prendre sa vie en main et à devenir indépendante.

De son côté, Nana Ôsaki est rejointe par ses amis Nobu & Yasu dans le but de reformer <<Blast>> et trouvent en la personne de Shin un bassiste de talent qui permet à Nana de réaffirmer sa passion pour le chant.

Résumé, tome 4

Nana Komatsu se rend compte malgré elle que Shôji la trompe avec sa collègue Sachiko. Effondrée, Nana tente de penser à autre chose pour ne pas sombrer dans le désespoir  total.

De son côté, Nana Ôsaki, avec l'aide de Yasu, de Nobu et du nouveau bassiste Shin, s'apprète à donner son premier concert à Tokyo.



Mon Avis Général

Une histoire toujours aussi pétillante et légère, un vrai moment de détente. L'humour est toujours aussi présent même si, dans ces tomes-ci, se mêlent des sentiments bien plus importants, bien plus émouvants et aussi beaucoup plus tristes.

J'aime toujours autant les dessins aérés et tellements jolis et bien sur, j'apprécie toujours autant les deux Nana ! On apprend  à les découvrir à les voir grandir, se dévoiler, on commence à voir leurs faces cachés ou au contraires à les voir continuer sur leur lignée... Elles restent toujours aussi attachantes.

En conclusion : Un bonne petite lecture détente qui fait toujours du bien à l'esprit.


Chronique : Marina de Carlos Ruiz Zafon

Informations

Titre VO : Marina

Edition : POCKET JEUNESSE

Année d'édition : 2011

Traduction : de l'espagnol par François Maspero

Prix : environ 20 €

Ma note : 8,5/10


Résumé

Solitaire, Oscar aime se promener après les cours dans les rues envoûtantes de Barcelone. Un jour, il rencontre la jolie Marina. Liés par un amour de plus en plus fort, les adolescents n'ont peur de rien, pas même de suivre une femme au comportement bizarre... Qui est-elle et pourquoi se rend-elle sur une tombe gravée d'un papillon noir ? Lancés sur la piste d'une énigme qui hante la ville depuis trente ans, Oscar et Marina risquent de se perdre...


Mon Avis

Plus que jamais, ne vous fiez pas à l'allure accueillante et toute mignonne  de ce livre ou vous tomberez de haut.

Une histoire bien écrite, permettant un nouveau point de vue du Barcelone des années 70 par un adolescent. J'ai bien accroché avec tout les personnages excepté certains qui n'ont pas dû être créés pour être appréciés.

Je vous avouerai qu'en me plongeant dans ce livre je m'attendais à une petite histoire toute mignonne avec deux ado et un peu de mystères et j'ai littéralement pris une gifle.
Le mystère ne cesse de s'agrandir et qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page et il y a tout de même une jolie petite histoire entre les deux personnages principaux, même si elle est principalement bercée par la peur, les tourments et  l'enquête qu'ils mènent...

J'ai beaucoup aimé le fait que l'histoire s'éclaircisse peu à peu sans pour autant aboutir réellement, ainsi que l'ambiance un peu glauque et paranormal.

J'aurais apprécié que les vies privées de Marina ou d'Oscar aient un lien avec l'enquête ou que certaines personnes de l'internat (comme le meilleur ami d'Oscar) se mèlent à l'intrigue.

La fin : Pour ne pas trop en dévoiler, je dirais juste que comparé à certaines personnes, je ne l'avais pas du tout vue venir et qu'elle m'a émue aux larmes.

Mon extrait préféré

"  Je ne savais pas alors que, tôt ou tard, l'océan du temps nous rend les souvenirs que nous y avons enfouis. Quinze années après, la mémoire de ce jour m'est revenue. J'ai revu ce garçon errant dans la gare de France, et le nom de Marina s'est enflammé de nouveau comme une blessure toute fraîche.
  Nous avons tous un secret enfermé à double tour dans le tréfonds de notre âme..."

Marina,extrait du Prologue, page 9